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Start-ups et scale-ups santé, l’innovation sous pression


L’innovation numérique en santé connaît un développement sans précédent. Portées par les progrès de l’intelligence artificielle, les exigences de transformation des parcours de soins et la nécessité d’optimiser les ressources hospitalières, les start-ups et scale-ups e-santé se multiplient. De la téléconsultation à la coordination médico-sociale, en passant par l’IA clinique ou le suivi patient à distance, les initiatives sont nombreuses. Mais derrière l’énergie entrepreneuriale, une réalité technique et réglementaire se dessine : innover en santé, c’est affronter des contraintes fortes dès la conception. 


Un time-to-market serré sous fortes contraintes règlementaires

Dès leur création, les start-ups santé doivent livrer rapidement un MVP solide, souvent en moins de 12 mois, pour convaincre premiers partenaires et financeurs. Mais elles ne peuvent pas se contenter d’un prototype « fonctionnel » : en santé, le produit doit être déployable en environnement réglementé.


Dès la phase de conception, elles doivent intégrer de nombreuses contraintes :

  • L’hébergement HDS (données de santé),

  • Le respect du RGPD étendu et des mécanismes de traçabilité des données,

  • L’interopérabilité FHIR/HL7, exigée par les SI hospitaliers,

  • Un design UX adapté aux usages médicaux,

  • Et surtout : une cible – soignants, médecins, établissements – exigeante et peu disponible, pour qui l’adoption dépend de l’utilité immédiate en pratique.


À ces contraintes techniques s’ajoutent les exigences réglementaires européennes en particulier autour de l’intelligence artificielle. Le Règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act) est entré en vigueur le 1er août 2024. Son application se fera de manière progressive, avec une mise en œuvre complète prévue courant 2026. Les systèmes d’IA utilisés dans le secteur de la santé, tels que le triage des patients, le diagnostic assisté ou les assistants conversationnels, sont susceptibles d’être classés comme "à haut risque". Cette classification implique des obligations strictes pour les fournisseurs avec notamment des audits de conformité réguliers pour vérifier le respect des exigences réglementaires, une supervision humaine systématique afin d'assurer un contrôle sur les décisions prises par l'IA, une documentation technique rigoureuse et une gouvernance renforcée des données (qualité, traçabilité, explicabilité). Bien que ces obligations ne soient pleinement applicables qu'à partir de 2026, il est stratégiquement essentiel pour les start-ups de les anticiper dès la phase de conception. Cela permet d'éviter des refontes coûteuses et des obstacles réglementaires lors du passage à l’échelle du produit.


Le défi des compétences tech dans un environnement contraint

Pour répondre à ces enjeux, il faut mobiliser rapidement des compétences rares et pointues : développeurs full stack expérimentés, ingénieurs DevOps, spécialistes cloud, architectes interopérabilité, experts IA appliquée à la santé, spécialistes sécurité RGPD, etc. Mais pour une start-up, constituer cette équipe en interne est infaisable.


Ces profils techniques sont très sollicités, les budgets initiaux limités, et les cycles de financement exigent un retour rapide sur investissement. Dans ce contexte, beaucoup de fondateurs se retrouvent seuls face à des décisions structurantes : quelle architecture technique adopter ? Quel cloud adopter ? Quelle stack technologique choisir ? Est-ce que ma solution sera évolutive ? Comment s'assurer d'une conformité dès le MVP ?


L’écosystème des start-ups santé se résume trop souvent à des projets prometteurs, mais ralentis ou fragilisés par une tech "à construire en marchant", générant endettement technique, surcharge des équipes, retard produit… et souvent des occasions manquées de rencontrer leurs marchés. 


Scale-ups, l’industrialisation à marche forcée

Une fois la première étape du MVP franchie, les scale-ups santé doivent affronter un second mur : celui de l’industrialisation. Le passage à l’échelle, c’est encore de nouveaux défis technologiques à relever car cela implique d’industrialiser le produit sans le réécrire, de maintenir la qualité et la sécurité sur de nouveaux environnements, de gérer la dette technique accumulée en phase d’amorçage et de continuer à intégrer de nouvelles briques technologiques. 


Côté ressources, le défi est également humain : structurer les équipes, renforcer le management technique, recruter les bons profils… sans casser la culture d’innovation ni briser l’agilité !


Or, là encore, les équipes internes sont rarement dimensionnées pour gérer une telle complexité en autonomie. D’où un besoin croissant de partenaires capables de cadrer, sécuriser, développer et intégrer, dans une logique de co-construction.


L’approche Harington Health Care, mutualiser pour accéder à l’innovation

C’est fort de ces constats que Harington a lancé l’offre Health Care, une réponse structurée aux défis spécifiques des start-ups et scale-ups santé. Elle repose sur trois piliers :

  1. Une stack technologique prête à l’emploi, intégrant React/React Native, Kubernetes, DevOps CI/CD, connecteurs FHIR, hébergement HDS et briques IA (NLP, agents vocaux, MLOps).

  2. Une approche modulaire, qui s’adapte à la maturité du projet : CTO externalisé, équipe dédiée ou mutualisée, expertises à la demande (interopérabilité, DevOps, IA, sécurité…).

  3. Une conformité embarquée dès la conception : RGPD étendu, architecture Zero Trust, gestion des identités, gouvernance de la donnée.


Cette offre permet à chaque porteur de projet d’avancer vite, bien, et en toute confiance. Grace à cette proposition de service dédié, une start-up peut passer du prototype à un environnement certifié, déployable en établissement.


Cas d’usage : Nearcare, l’IA au service du lien soignant-patient

Parmi les jeunes pousses accompagnées figure Nearcare, une plateforme e-santé qui révolutionne la relation patient-soignant grâce à un assistant vocal intelligent, capable de comprendre les demandes patients (via NLP), de les classer par priorité, et de les acheminer automatiquement au bon professionnel.


Accompagnée dès son MVP par les équipes Harington, Nearcare a bénéficié d’une architecture cloud HDS / RGPD bu design, de compétences Dev/DevOps mutualisées, d’un expert IA pour le moteur de priorisation et d’un suivi agile jusqu’au déploiement en établissement.


Résultat ? Un produit en production en moins d’un an, avec des premiers retours très positifs côté soignants et managers.


La technologie au service de la santé

Dans un domaine aussi critique que la santé, la technologie est un levier d’impact pour les soignants, pour les patients et pour les organisations. Mais pour jouer pleinement ce rôle, elle doit répondre à quatre impératifs :

  • Être utile dès le terrain, sans formation lourde ni rupture de pratique,

  • Être sûre par conception, alignée avec les exigences HDS, RGPD et AI Act,

  • Être évolutive sans perte de contrôle, capable de passer à l’échelle sans tout réécrire,

  • Être intégrée intelligemment dans des environnements humains, complexes et contraints.


L’ère des MVP approximatifs est derrière nous. Pour répondre aux enjeux de nécessaire modernisation du secteur, il faut des socles technologiques solides, des architectures testées, des pratiques conformes dès la conception.


Cela ne signifie pas ralentir l’innovation. Cela signifie l’ancrer dans le réel, l’outiller pour durer, et l’industrialiser sans la dénaturer. Et cela ne peut se faire seul.


Parce qu’en santé, chaque solution mise sur le marché est un pas de plus vers un soin plus fluide, plus équitable, plus humain. Et pour y arriver, il faut innover vite, bien, et en toute confiance.


En attendant pour en savoir plus

Découvrez l'ensemble des exposants du Village des Usages e-santé Catel, ici.

Visitez le site d'Harington : www.harington.fr/

Contactez Emmanuelle PARNOIS

Directrice Marketing et Communication

eparnois@harington.fr


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