L'événement de cette semaine sur la télésanté en santé visuelle, organisé par le CHU de Rennes et Catel, s'annonce comme un rendez-vous incontournable pour tous les professionnels du secteur. Le 13 septembre 2024, au Couvent des Jacobins à Rennes : une journée unique qui promet d'être une vitrine des innovations et des pratiques les plus récentes dans le domaine de l'e-santé visuelle.
Docteur Jean-Bernard ROTTIER, ophtalmologiste, président de l'Association Unono Wa Matso, membre du Conseil scientifique de l'événement, orateur et modérateur de deux des cinq conférences de la journée, vous dévoile en avant-première deux sujets de téléophtalmologie qu'il abordera le 13 septembre.
"Des partenaires de téléconsultation"
Parmi les moments forts de cette journée, la première conférence portera sur les différents actes et pratiques en téléophtalmologie. A cette occasion, le Docteur Rottier abordera la téléconsultation assistée par des infirmières sur le territoire de Mayotte. Pour évoquer cette collaboration avec les infirmières, il parle d'elles comme de “partenaires de téléconsultation” :
“La réalisation de l’activité de la téléophtalmologie de qualité nécessite un lien très étroit entre le partenaire qui examine le patient et l'ophtalmologiste à distance. Dans cette session, je veux montrer l'importance de l'infirmière spécialisée en ophtalmologie (ISO) telle que nous l'avons mise en place sur le département de Mayotte. L’expérience nous a enseigné l’importance de son implication personnelle, de sa formation de base et de la formation continue. En effet, son rôle n’est pas seulement de réaliser parfaitement, à notre place, les différentes étapes de la consultation ophtalmologique mais de le faire en conscience, c’est-à-dire avec l’objectif, en pratique, de présenter au médecin son diagnostic. Lors de cet exposé, Madame Blandine Méliand, infirmière à Mayotte, met en avant son apprentissage, ses appréhensions avant de prendre son poste à Mayotte, la formation continue, l’expérience du travail en équipe, et enfin sa fierté de rendre un service unique aux mahorais”.
Le bon service au bon endroit...
En fin de journée, Docteur Rottier modérera la conférence sur "La e-santé visuelle : le bon service au bon endroit ?". En amorce de ce débat, il évoque son point de vue sur les différents niveaux de prises en charge en tenant compte des besoins territoriaux et des situations rencontrées :
“Le bon service est celui qui s’annonce clairement car les niveaux de prise en charge sont variés. Au bas de l’échelle, le service le plus simple est le renouvellement de lunettes dans la tranche d’âge 6-50 ans pour des patients qui ne se plaignent de rien. Le niveau le plus élevé correspond à l’ambition de répondre positivement à tout patient qui se présente, quelle que soit sa plainte. La prestation doit comporter à minima l’interrogatoire du patient à la recherche de facteurs de risque familiaux ou personnels, la réfraction, la mesure de la pression intra oculaire et la photographie bien réalisée de chaque rétine. Les photos du segment antérieur sont nécessaires dans le cas de la prestation la plus élevée. Le bon endroit est le désert, et si certains déserts ne posent pas de soucis conceptuel (Mayotte La Guyane), d’autres sont moins visibles. Je pense notamment aux zones rurales dans lesquelles les patients en perte d’autonomie ne peuvent accéder à une consultation ophtalmologique située à quelques dizaines de kilomètres. Enfin le bon service s’insère dans un parcours territorialisé et organisé”.
De nombreux témoignages concrets seront proposés au cours de cette journée.
Pour en savoir davantage sur le programme, rendez-vous sur cette page.
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