La 11ème édition de Catel Paris s'est tenue le 6 octobre dernier à la Maison de la Chimie à Paris, et la télésurveillance médicale a été mise à l'honneur par 3 prises de parole appréciées pour leur pédagogie. En attendant les prochains travaux du Collectif Télésurveillance Médicale, prévus pour la fin d'année, voici un retour sur les informations échangées sur ce sujet lors de cette rencontre stratégique aux allures "d'Etats Généraux de la e-santé"...
Tempête d'innovation dans l'organisation des soins, comment canaliser les vents porteurs ?
Quand les évolutions réglementaires impactent les organisations et mobilisent les professionnels : le cas de la télésurveillance médicale.
La première session de l'événement avait pour objet de permettre aux représentants de différentes filières d'exprimer leurs problématiques et attentes pour développer les usages de santé numérique et de télésanté. Des représentants de la DGOS et de l'ANS étaient présents pour écouter ces retours du terrain.
Lors du temps dédié à la télésurveillance médicale, William ROLLAND, Responsable numérique e-santé à la Direction des Affaires Industrielles du SNITEM est revenu sur le contexte et les évolutions en cours dans le domaine de la télésurveillance médicale, en préparation du passage de cette pratique dans le droit commun. Mr Rolland a apporté des précisions sur les démarches en cours, et évoqué le nouveau planning prévisionnel lié à la mise en conformité des solutions de télésurveillance médicale. Il a également rappelé les enjeux et contraintes qui pèsent actuellement sur les entreprises de cette filière.
Voici deux slides issus de sa présentation :
Ci-dessous en téléchargement son support complet à télécharger :
Ulrike Houguet a de son côté porté la voix des professionnels de santé du Collectif Télésurveillance médicale, en tant que Responsable du Pôle Coordination des Activités Régionales en Télésanté, Infirmière de coordination et référente en télésurveillance au GRADES Normand-esanté. Elle a rappelé combien le SCAD IC, du haut de ses 15 ans d’expérience, a connu des améliorations et des changements au fur et à mesure de la publication de nouvelles lois, études, et bien entendu lors de la mise en place du programme ETAPES. Elle a ensuite évoqué l'impact à prévoir des nouveaux référentiels sur le suivi du patient qui est passé de 3 mois à 6 mois avec un impact possible sur la qualité de l’observance du patient dans la durée (actuellement, la durée moyenne est de 4 mois).
Elle a rapporté des questions sur la délicate notion d'observance qui conditionnera le remboursement des patients. Une question qui a été relevée au sein du Collectif Télésurveillance et dont il sera question dans la synthèse de position (publication prévue en fin d'année). Le screening des patients sera aussi à repenser, en tenant compte des nouveaux critères d’inclusion et d’exclusion (voir cette fiche pratique !), avec la possibilité d’inclure plus de profils de patients tel que prévu par le référentiel. Elle a enfin évoqué les impacts administratifs des changements en cours, qui seront à anticiper.
Mme Houguet a insisté sur le rôle important de l'infirmier dans la coordination de ces organisations de télésurveillance. Des professionnels qu'il faut prévoir d'accompagner et de former à la télésurveillance médicale dès que possible, comme prévu dans les référentiels (au domaine médical, à l'ETP et à la télésurveillance médicale), et cela doit également se prévoir à moyen terme. Pour finir, Ulrike Houguet a cité quelques besoins identifiés par les équipes médicales pour prévoir les changements à venir :
Obtenir une liste précise et plus affinée des paramètres de suivis et des données collectées pour éviter les suivis bas de gamme avec la possibilité d'une transmission automatisée ou non en fonction de l’état de santé du patient et de son niveau d’autonomie.
Bénéficier de plus de recommandations sur la gradation et la souplesse d'adaptation du suivi des patients en fonction de leur contexte médical et de leur niveau d'autonomie
Etablir des critères d’évaluation de suivi simples et comparables avec les autres spécialités
Lever les incertitudes sur le niveau de rémunération des professionnels de santé, en espérant que le forfait pour l’accompagnement thérapeutique ne sera pas sous-estimé.
La matinée s'est poursuivie par une deuxième session durant laquelle la DGOS, la DNS et l'ANS étaient invitées à réagir aux précédents témoignages et à apporter des précisions sur les stratégies nationales soutenant le développement des usages. Cette deuxième session, très attendue, a permis à Louise Pihouée, Chargée de mission Télésanté à la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS), de revenir plus précisément sur l'entrée de la télésurveillance dans le droit commun. Elle a apporté quelques précisions en réponse aux sujets évoqués précédemment, à l'appui de quelques supports disponibles ci-dessous.
Voici quelques slides issues de la présentation de la DGOS :
Ci-dessous en téléchargement le support complet de présentation proposé par Mme Pihouée :
Pour en savoir plus sur Catel Paris, la journée des stratégies en e-santé :
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